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Couple arménien d’Anchertı, à présent Topkapı. Leurs parents ont échappé aux massacres en fuyant à Alep. A leur tour, ils se sont installés dans la maison d'une autre famille arménienne, la leur ayant été détruite. © Pascaline Marre

Les fantômes d'Anatolie

Dans la nuit du 24 avril 1915, les intellectuels et notables arméniens d'Istanbul sont arrêtés, déportés et assassinés. C'est le début du génocide arménien qui fera plus d'un million de morts. La photographe Pascaline Marre est partie sur les traces de ce massacre. Elle y a rencontré les fantômes d'Anatolie.

A l'automne 1914, l'Empire ottoman entre en guerre aux côtés de l'Allemagne, espérant retrouver ses frontières dans les Balkans, perdues lors de guerres successives d'indépendance. Parallèlement, l'empire est secoué par des protestations et des partis révolutionnaires s'organisent. L'espoir d'ouverture démocratique est toutefois balayé par l'idéologie panturque qui prône le rassemblement des peuples turcophones sur une même terre. A cette fin, un plan d'éradication des Arméniens est mis en place. 

Dans la nuit du 24 avril 1915, les intellectuels et notables arméniens d'Istanbul sont arrêtés, déportés et assassinés. S'ensuit, d'avril 1915 à juillet 1916, une phase de déportation générale durant laquelle des centaines de femmes, d'enfants et de personnes âgées - les hommes sont tués – sont emmenés de l'Anatolie vers le désert de Syrie. Là, des camps de concentration improvisés rassemblent les survivants de ces «marches de la mort». Deux tiers des deux millions d'Arméniens qui vivaient alors sur l'actuel territoire turc périrent, sans que les puissances occidentales n'interviennent.

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