Sept.info | Derrière l'étiquette

Derrière l'étiquette

© Axelle de Russé
La cadence horaire est extrême au Bangladesh: les ouvrières travaillent 8 heures par jour, 6 jours sur 7, pour un salaire de 60 euros (66 francs) par mois.

La catastrophe du Rana Plaza a-t-elle permis de changer le quotidien des petites mains des ateliers du Bangladesh? Pas vraiment. Retour sur un scandale oublié.

Quand un visiteur est accueilli chez Beximco, il a droit à la visite du parc et du restaurant climatisé au bord d’un lac. Une rareté à Dacca, la capitale du Bangladesh intoxiquée en ce printemps 2016 par les pots d’échappement et les relents qu’exhument les déchets sous plus de 35 degrés, quand elle n’est pas submergée par les inondations six mois de l’année. Même les clubs réservés aux élites économiques et politiques de l’ancien dominion britannique sont moins verdoyants. Dans cette entreprise textile, 30’000 ouvriers assemblent des chemises, des tee-shirts et des jeans pour Kiabi, H&M ou encore Zara.

Comme si elles n’avaient plus honte d’être «made in Bangladesh», ces marques-là ont accepté d’être citées dans l’impeccable diaporama promotionnel que nous projette, dans une grande salle de réunion déserte, le responsable «Ressources humaines et conformité». Chez Beximco, derrière de lourdes portes coupe-feu, les murs des ateliers sont enrichis d’armoires à pharmacie et les plafonds de détecteurs de fumée. Dans chaque rangée, deux ou trois ouvriers portent une veste rouge «sauvetage incendie».

La suite de cette histoire est payante.

Abonnez-vous

Et profitez d'un accès illimité au site pour seulement 7.-/mois.

Je profite → Déjà abonné? Connectez-vous.

Achetez cet article

Nouveau: dès 0.50 CHF, payez votre histoire le prix que vous voulez!

Je me connecte → Paiement rapide et sécurisé avec Stripe