Sept.info | «Au début, j'ai coupé les chaussons pour examiner leur…

«Au début, j'ai coupé les chaussons pour examiner leur structure»

 © Sylvie Gardel

Le régisseur du Béjart Ballet Lausanne, Enrico Cesari, commande 500 paires de pointes par saison. Il jongle aussi avec plusieurs marques car le choix de ces chaussures particulières dépend à la fois des habitudes de la danseuse et de la morphologie de ses pieds.

Chiara a le pied grec. Son second orteil est en effet plus long que le pouce. Cette morphologie, qui concerne entre 20% et 30% de la population mondiale, est généralement peu gênante pour choisir des souliers ou des baskets. Elle est, en revanche, un facteur déterminant quand, comme pour Chiara, il s’agit de trouver chausson de pointe à son pied. Fort heureusement pour la jeune danseuse du Béjart Ballet Lausanne (BBL), ces chaussures particulières ont beaucoup évolué depuis Geneviève Gosselin, la ballerine française à qui on attribue la maternité de la technique de ballet sur pointes en 1813.

Dans les armoires à chaussons du BBL, amoureusement arrangées, étiquetées et approvisionnées par le régisseur Enrico Cesari, le casier de Chiara est plein de petits sacs colorés contenant ses précieux souliers de satin. Tout comme ceux de la quinzaine de ballerines de la troupe. Pourtant, quand cet ancien danseur du Ballet royal de Wallonie (Belgique) et du Ballet de Saragosse (Espagne) est arrivé à Lausanne en 2000, le stock était inexistant.

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