Le soleil fait étinceler les façades des immeubles de bureaux qui s’élèvent dans la nouvelle zone industrielle de Netanya. Depuis une dizaine d’années, cette station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres au nord de Tel-Aviv est devenue un eldorado pour les nouveaux migrants, notamment français, mais aussi pour les entreprises high-tech, qui y ont trouvé des loyers bon marché.
C’est dans une rue au nom prédestiné, Ha’Machsev (ordinateur, en hébreu), que l’entreprise Terrogence, contraction de terror (terreur) et intelligence (renseignement), a installé ses quartiers.
Créée en 2004, cette société israélienne a fait de la traque aux terroristes sur Internet l’une de ses spécialités. Dans ses rangs, des ingénieurs, mais surtout des ex-agents de l’unité 8200 de l’armée israélienne, spécialisée dans les nouvelles technologies et le renseignement.
Shai Arbel, directeur général de Terrogence, a fait partie de cette fameuse unité. Silhouette athlétique, l’homme de 34 ans a troqué son uniforme de Tsahal (appellation donnée à l’armée israélienne) pour un costume de travail et un smartphone dont la sonnerie retentit toutes les dix minutes.