«En cette année 2015, la France, la Normandie en particulier, est une vraie caisse de résonance du militaria. Le vent de l’Histoire souffle ici», lance Xavier Aiolfi, expert sur ce marché des antiquités militaires et fondateur de Caen Enchères, une étude de commissaire-priseur spécialisée dans la vente de souvenirs historiques et militaires du XXᵉ siècle. Difficile d’y échapper en effet pendant les festivités du 70ᵉ anniversaire du débarquement, du D-Day. Des milliers de particuliers, habillés de la tête aux pieds en GI, para ou infirmiers, sont venus avec leurs véhicules militaires de la Seconde Guerre mondiale. Tous dépensent des fortunes pour leur passion.
Selon Xavier Aiolfi, une jeep ne vaut pas grand-chose, entre 8’000 et 9’000 euros, mais un char Sherman trouve preneur pour 200’000. Une ambulance se déniche à 2’800 et les véhicules amphibies allemands sont adjugés parfois pour 90’000 euros. «J’ai vendu un casque de parachutiste 44’000 euros», rapporte le collectionneur dont la société engendre un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros par an.