Alexandre Dumas narre dans ce chapitre un épisode cocasse qui est arrivé à Louis XV.
Les amours tumultueuses du Roi Très Chrétien commencent à être fortement décriées à l’issue de «l’épisode de Metz», du fait que le Roi est le «délégué de Dieu dans l’esprit des croyants.» (1)
Tombé gravement malade en 1744 alors qu’il devait diriger ses armées lors de la guerre de Succession d’Autriche, le roi se voit refuser l’absolution: monseigneur de Fritz-James lui intime de procéder à une confession publique portant sur ses excès charnels. Comme le rappelle l’historien Michelet, «le grand chirurgien, La Peyronie, déclare que le roi n’a pas [plus que] deux jours à vivre» (2).
L’immoralité du souverain est portée à la connaissance de tout le royaume, ternissant le prestige de la monarchie. Se rétablissant contre toute attente, le roi est dès lors humilié. «L’ambitieux Fitz-James, qui rêvait de la pourpre cardinalice, avait été ravi de faire sentir au souverain amoindri la puissance de la crosse et de la mitre.» (3)
Cet épisode n’empêche nullement Louis XV de continuer à négliger la reine et de s’afficher avec de nouvelles maîtresses, en particulier la marquise de Pompadour, qui s’est attiré l’animosité de la cour en raison de ses origines…
Alain Chardonnens,
historien, enseignant-formateur à l’Université de Fribourg
Notes et références
(1) Bluche, François: Louis XV. Paris, Perrin, 2000, p. 68.
(2) Michelet, Jules: Histoire de France. Volume XVI. Louis XV. Sainte-Marguerite-sur-Mer, Editions des Equateurs, 2009, p. 175.
(3) Petitfils, Jean-Christian: Louis XV. Paris, Perrin, 2014, p. 364.