Bataille Napoleon Waterloo Bataille Napoleon Waterloo
Le 18 juin 1815, Napoléon livre sa dernière bataille en Belgique contre une vaste coalition. Sa dernière bataille. Sa dernière défaite. ©  DR

La bataille de Waterloo racontée par Alexandre Dumas

En Belgique, à Waterloo, le 18 juin 1815, l'Empire meurt. Ce sera la dernière bataille à laquelle l'Empereur prendra part personnellement. La défaite de l'armée française est décisive et fatale pour Napoléon, qui se verra contraint d'abdiquer et s'exilera à Sainte-Hélène.

«Waterloo! morne plaine», disait Victor Hugo. Le chant du cygne. La fin d’un Empire. c composée de l’Angleterre, du royaume de Prusse, du royaume des Pays-Bas, de celui de Hanovre et des duchés de Nassau et de Brunswick. L’Empire engage 74’000 fantassins et 12’000 cavaliers, les adversaires 68’0000 hommes et autant de cavaliers, auxquels il faut ajouter 50’000 Prussiens en renfort. En mars 1815, une nouvelle coalition se forme au congrès de Vienne pour abattre l’empereur français déchu, qui a fui l’île d’Elbe et qui s’est installé aux Tuileries. Louis XVIII a fui à Gand. L’armée des Alliés de Wellington et l’armée prussienne de Blücher arrivent les premières en Belgique. Napoléon se doit de réagir.

Dans sa biographie de Napoléon, Alexandre Dumas raconte le déroulement des opérations. Selon lui, un responsable est pointé du doigt: Grouchy. Ce dernier, bloqué à Wavre, ne devait pas rejoindre Waterloo, mais empêcher les Prussiens d’y arriver. Alexandre Dumas raconte les dernières minutes de la bataille: «Napoléon tente en vain d’arrêter ce désordre. Il se jette au milieu de la déroute, trouve un régiment de la garde et deux batteries en réserve derrière Plancenoit et essaie de rallier les fuyards. Malheureusement, la nuit empêche de le voir, le tumulte de l’entendre. Alors il descend de cheval, se jette l’épée à la main au milieu d’un carré. Jérôme le suit en disant: «Tu as raison, frère, ici doit tomber tout ce qui porte le nom de Bonaparte.» 

Mais il est pris par ses généraux et ses officiers d’état-major, repoussé par ses grenadiers qui veulent bien mourir, mais qui ne veulent pas que leur Empereur meure avec eux. On le remet à cheval, un officier prend la bride et l’entraîne au galop. Il passe ainsi au milieu des Prussiens, qui l’ont débordé de près d’une demi-lieue. Ni balles, ni boulets ne veulent de lui. Les historiens ont du mal à s’entendre sur le bilan humain de cet affrontement: peut-être 23’700 morts et 65’400 blessés toutes armées confondues. Les Alliés décident d’éloigner l’Empereur et l’envoient mourir à Sainte-Hélène. L’Empire est mort. Dumas condamne fermement la décision des Anglais: «Quant à l’Angleterre, elle accepta dans toute son étendue la honte de sa trahison. Et, à compter du 16 octobre 1815, les rois eurent leur Christ, et les peuples, leur Judas.» Mais l’Empire ressuscitera quelques décennies plus tard, avec Napoléon III, le neveu…

Alain Chardonnens, historien

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