Sept.info | Le plaidoyer de Cicéron en faveur des assassins de César

Le plaidoyer de Cicéron en faveur des assassins de César

Buste de Cicéron, musée du Capitole de Rome. © DR

En 1857, Alexandre Dumas écrit Octave Auguste sous forme de feuilleton dans son hebdomadaire Le Monte-Cristo. Ce récit retrouvé par l'historien Alain Chardonnens n’a jamais été publié depuis lors en volume.

Marc Antoine, consul et ancien lieutenant de César, Octavien, le fils adoptif du dictateur, et Lépide, l’ancien maître de cavalerie (magister equitum) veulent châtier les assassins républicains de Jules César, en particulier Brutus et Cassius. 

L’avocat Cicéron prend la défense des césaricides. Il demande même à Octave la grâce des meurtriers de César, ce qui provoque la fureur d’Antoine.

Orateur remarquable, il publie une abondante production considérée comme un modèle de l’expression du monde latin, et dont une grande partie nous est parvenue. 

La structure du chapitre III est basée sur un échange épistolaire entre les différents acteurs républicains. Brutus prononce un vibrant plaidoyer en faveur de la liberté.

Alain Chardonnens, historien, enseignant-formateur à l’Université de Fribourg

Il n’y avait peut-être qu’un seul homme qu’Octave n’eût point trompé, c’était Brutus. Brutus était avec quatre légions dans cette partie de l’Illyrie, proche du Genuse, aujourd’hui le Scombi, à laquelle les monts Candaves ont donné leur nom. 

Là, une sédition excitée par le frère d’Antoine, Caïus, avait éclaté parmi les soldats, mais après quelques heures de rébellion, les soldats rentrèrent dans le devoir, livrant l’instigateur du désordre à Brutus, ainsi que tous ceux qui avaient poussé à ce mouvement.

Du point où il se tenait en observation, Brutus pouvait, pour ainsi dire, plonger dans Rome, et son regard y voyait plus clair à cette distance que Cicéron, qui se cassait le nez contre l’évidence et qui ne voulait pas voir. 

C’est que Cicéron avait de bonnes raisons pour être myope; en effet, s’il eût consenti à voir, la première chose qu’il eût vue, c’est qu’il était un niais.

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