Les triumvirs traquent les césaricides. Après avoir fait assassiner Cicéron, ils sont sur le point de marcher sur Brutus et Cassius à la tête d’une armée. Alexandre Dumas dresse le portrait d’un jeune homme qui a rejoint le camp des républicains en Macédoine: le poète Horace. Fils d’un ancien esclave de la ville de Venouse devenu crieur public, Horace part pour Athènes vers 45 avant notre ère pour y étudier la philosophie; c’est là qu’il est surpris par la guerre qui a suivi l’assassinat de Jules César. Comme la plupart des jeunes Romains issus de la noblesse qui se trouvaient à Athènes, Horace prend le parti de Brutus. Horace se trouve nommé commandant d’une légion à l’âge de 22 ans. Vaincu lors de la bataille de Philippes, il craint de devenir un proscrit et de terminer sa vie comme Cicéron. A sa grande surprise, les triumvirs, considérant ce jeune homme comme un danger de peu d’importance, lui permettent de rentrer en Italie. Ruiné, il commence sa carrière de poète.
Alain Chardonnens, historien, enseignant-formateur à l’Université de Fribourg
Les triumvirs avaient dit que, sur le point de quitter Rome, ils ne voulaient pas laisser d’ennemis derrière eux. Ce fut à peu près les mêmes paroles que dirent dix-huit siècles après les hommes qui firent les massacres de septembre. Et, en effet, les massacres de Rome achevés, il était temps de tourner les yeux vers la Macédoine où étaient Brutus et Cassius avec une armée. Avant de marcher contre Brutus et contre Cassius, Octave pensa qu’il était bon de régler leur position de rebelles; il les traduisit donc en justice, eux et leurs complices, comme ayant causé la mort d’un homme non seulement revêtu des plus hautes dignités, mais grand entre tous les hommes.