Une fois n’est pas coutume, j’ai envie de vous parler de Sept, un projet unique dans le paysage médiatique suisse. Depuis nos débuts, il y a deux ans, mon équipe et moi avons préféré aux blablas et au «strasse-système», le travail, la rigueur et surtout l’envie, pardon le besoin viscéral d’explorer les nouvelles pistes qui s’offrent aujourd’hui au journalisme.
Beaucoup parlent de crise de notre métier. De faillite même. Ils n’ont pas tort: les titres se ramassent à la pelle. Les emplois disparaissent. Les groupes de média se regroupent et désinvestissent. Une inquiétante odeur de défaite envahit le champ de bataille.
Faut-il baisser pavillon pour autant? Clairement non. Chez Sept, nous pensons à l’inverse que cette tempête n’altère en rien votre intérêt pour un journalisme authentique, votre passion pour les raconteurs d’histoires que nous sommes.
Très régulièrement, nous recevons des messages de lecteurs enthousiastes. Vous nous parlez avec gourmandise de nos enquêtes, de nos reportages, de nos portfolios. Sachez que vous nous faites chaud au cœur.
Vous avez compris que la seule ligne rédactionnelle qui nous intéresse, c’est celle d’Albert Londres. Celle qui nous emmène sur les chemins de traverse de l’information, loin d’une actualité souvent dictée par les agendas des entreprises, des politiques ou des terroristes, et surtout par les faits divers et l’audimat de l’émotion.
Vous avez compris que notre ligne, c’est l’originalité et la qualité du regard, l’intérêt public, la différence, le courage. Merci donc de votre confiance qui nous permet d’avancer et d’innover. Une innovation qui passe désormais par la réalité augmentée que nous introduisons dans notre mook.
Au fil de ce magazine, vous verrez ce logo rouge qui vous permet de vous immerger dans l’univers des histoires que vous lisez. Pour profiter de cette nouvelle expérience lecteur, il vous suffit de scanner la page où il se trouve grâce à notre application Sept à télécharger sur votre smartphone ou votre tablette.
Grâce à cette technologie, nous allons pouvoir vous offrir plus de photos, plus de vidéos, plus de sons, plus d’interactivité. C’est pour nous aussi une manière de réconcilier le web et le papier, ce dernier servant de support à cette expérience de narration totalement inédite.
Nous vous avons aussi écouté, chère lectrice, cher lecteur. De mensuel, Sept passe au rythme bimestriel dès cette édition. Vous étiez nombreux à nous expliquer que dans slow journalisme, le journalisme que nous pratiquons et que nous aimons, il y a slow. Et qu’il n’était pas nécessaire d’en rajouter à l’infobésité ambiante. Que nous avions le temps, qu’il fallait oser le cueillir.
Si nous avons entendu votre appel au carpe diem, nous en avons tout de même profité pour vous en donner plus. Que voulez-vous, nous aussi nous sommes un brin têtus!
Retrouvez cet article et bien d'autres dans notre mook #11 disponible en version papier et en PDF sur notre boutique en ligne, en kiosques et en librairies.