Nulle emphase, pas de regard illuminé: cet homme est sérieux, concret, sûr de son fait. Ce qui parfois le rend d’autant plus déroutant. L’œuvre de sa vie? Non, ce n’est pas Fréquences, la première école de médiumnité active dans le monde francophone. Non, ce n’est pas non plus son dernier livre Au-delà d’un défunt de 400 pages, le fruit pourtant de quinze ans de travail. Non encore, ce n’est pas d’avoir, comme il l’affirme, prouvé la vie après la mort.
Ce serait déjà énorme, non? Mais il y a autre chose qui lui tient davantage à cœur. En l’écoutant dans ce café sur les hauteurs de Neuchâtel, avec vue sur le lac et les Alpes, je me demande à ce stade s’il a juste plaisir à prendre son interlocuteur à contre-pied. Il a toutefois l’air convaincu. «L’œuvre de ma vie, assure-t-il, ce serait que la psychiatrie accepte de faire des recherches sur les troubles sensitifs. Je parle de ces troubles qui ne sont pas des schizophrénies, mais qui sont trop vite diagnostiqués comme tels. Cela pourrait aider des centaines de milliers ou des millions de gens sur la planète. Il y a des vrais schizophrènes, et d’autres personnes qui sont seulement en connexion.»