La jeunesse de Cuba à bout de souffle

© Joao Pina
Un jeune cubain marchant dans les rues du centre de La Havane.

Javi a presque 30 ans, il n'a connu que le castrisme et le système D pour nourrir sa famille. Comme lui, la majorité des jeunes Cubains galèrent chaque jour pour joindre les deux bouts. Avec la reprise des discussions avec les Etats-Unis, le jeune homme se surprend à rêver.

Javi s’éponge le front et finit de nettoyer les tables du restaurant en plein cœur de la Havane. Sur la terrasse aux nappes rouges, le jeune serveur s’active avec plusieurs groupes de touristes américains et canadiens qui sirotent des «mojitos» bien glacés. L’eau coule le long des verres.

De petites flaques se forment, des traces qui s’accumulent sur les vieilles tables en bois. Le jeune Cubain travaille depuis bientôt cinq ans dans ce bistro niché au cœur des maisons colorées et des rues pavées. Javi n’est pas très bien payé: à peine 8 euros par mois pour un mi-temps.

«Le salaire moyen officiel à Cuba s’élève à environ 15 euros, seuls les médecins sont mieux rémunérés, jusqu’à 50 euros par mois», explique le jeune serveur. Avant de préciser qu’à Cuba, plus de 85% de la population active est fonctionnaire. «C’est pour occuper les gens qui travaillent pour des salaires de misère. Le tourisme, c’est l’un des seuls secteurs dans lesquels on peut encore gagner sa vie ici», raconte ce Cubain de 27 ans, en pliant son tablier.

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