En moins de dix jours, deux usines de produits chimiques ont explosé en Chine en 2015, provoquant morts, destructions, pollution de l’air et contamination du sol.

Deux exemples parmi des dizaines de complexes industriels auprès desquels s’approvisionnent les grands noms de la pharma mondiale, comme Novartis. Question de rentabilité.

Evidemment, les produits de base y sont moins chers. Là-bas, les ouvriers sont rémunérés au lance-pierre pour des horaires de travail compris entre 80 et 90 heures par semaine et ne disposent guère plus que d’une semaine de vacances par an… souvent non payée.

C’est la globalisation! Et cela se passe très loin de chez nous!

Bien sûr, on peut condamner le Gouvernement chinois qui s’enorgueillit d’être «L’atelier du monde» et favorise ce système de sous-traitance à bon marché pour assurer emplois et croissance. Quoi que, en ce moment, sa croissance a du plomb dans l’aile!

N’est-ce pas avant tout aux multinationales, qui ne pensent que bénéfices afin de choyer leurs actionnaires, qu’il faudrait jeter la pierre? Exploiter des hommes, détruire des vies et l’environnement ne font partie de leurs préoccupations que lorsque les médias relayent les conditions de travail chez Foxconn, sous-traitant d’Apple, ou l’effondrement d’une usine de textile au Bangladesh.