Quatre mois après avoir suivi son cousin germain, Yvan Benedetti, lors d’un rassemblement sur la tombe du maréchal Pétain sur l’île d’Yeu, Philippe Pujol le retrouve à Madrid en novembre 2015.
Dans les pas des processions de la Phalange entre la capitale espagnole et la Valle de los Caídos, entouré des différents mouvements fascistes d’Europe, le journaliste continue son travail d’enquête afin de mieux comprendre cette âme rance et familière d’une idéologie française.
Suite des bonnes feuilles de Mon cousin le fasciste, le dernier livre de Philippe Pujol.
«Qu’est-ce que tu as?
– J’ai la main cassée. J’ai frappé sur la table de colère.
– Et tu fais quoi pour te soigner?
– Rien, j’ai pas le temps.»
Avec la refondation du Parti nationaliste français par des proches de sa mouvance, Yvan avait eu un début d’automne 2015 très chargé. Pour s’aérer un peu, il était allé fêter son anniversaire avec quelques amis sur le chemin de grande randonnée corse, le GR20, près de cent quatre-vingts kilomètres de montagne «en autonomie complète avec des sacs de plus de vingt kilos», eau et bouffe, même le gâteau.