Sept.info | L'école des tueurs (2/2)

L'école des tueurs (2/2)

Un prototype de la bombe collante ou grenade à main anti-char fabriquée en 1940 qui servit pendant la Seconde Guerre mondiale. © Bryson Jack

Pour frapper au cœur le Troisième Reich, Winston Churchill a engagé des as du sabotage qu'il appelait «son ministère de la guerre sale». Six «ministres» dignes des films de James Bond qui planifièrent les opérations les plus audacieuses de la Seconde Guerre mondiale, si efficaces qu’ils changèrent le cours du conflit.

L'attaque du poste électrique de Pessac peut sembler une évidence. En privant d’électricité la base de sous-marins on paralysait l’ennemi. Oui, mais Colin Gubbins avait fait là une géniale entorse à la logique militaire. Il ouvrait ainsi tout un champ d’actions jusqu’alors inenvisageables. Les industries militaires, les aérodromes et les ports de commerce: soudain, des quantités de cibles nazies difficilement accessibles devenaient très vulnérables.

L'opération Joséphine B n’avait pourtant pas tout résolu: elle n’avait pas touché la flotte sous-marine allemande qui était déjà en mer. Or l’amiral Dönitz avait presque une centaine d’U-Boots en service, qui faisaient des ravages dans le transport maritime. Presque tous les jours on apprenait une nouvelle catastrophe. Le 1er mars, le Cadillac fut coulé par le U-552. Le 2 mars, le Augvald et le Pacific subirent le même sort. Cinq jours plus tard, pas moins de 7 bâtiments furent perdus, dont un baleinier géant converti en navire d’approvisionnement. Il avait été attaqué par le commandant Günther Prien, sous-marinier très expérimenté, le premier à avoir reçu la croix de chevalier pour s’être distingué dans la guerre sous-marine. Depuis son bunker enterré sous Whitehall, Winston Churchill tenait les comptes du massacre. «Je fus ramené en pensée aux mois de février et mars 1917, écrivit-il, quand la courbe statistique des navires de notre bord coulés par les U-Boots montait si régulièrement que l’on était en droit de se demander combien de mois pourraient encore tenir les Alliés.»

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