Le «joyau» n’est encore qu’un diamant brut. Un trou béant à la place du parking à ciel ouvert, rasé en décembre 2014, du terminal 1 de l’aéroport de Singapour.
Les engins de chantier ont remplacé les 850 voitures qu’il pouvait accueillir. Les foreuses creusent de profonds puits dans le sous-sol pendant que les grues assurent leur ballet aérien au-dessus des ouvriers. «On travaille dur, car les délais sont serrés», assure Sandeep, un Indien qui transpire à grosses gouttes sous son casque en plastique ne le protégeant guère des ardents rayons du soleil.
De ce gigantesque chantier va émerger, à la fin de l’année 2018, un terminal ultramoderne, telle une gigantesque serre avec en son cœur une impressionnante chute d’eau, baptisé… The Jewel.
Un projet qui pourrait bien s’imposer comme l’une des plus extraordinaires prouesses architecturales de la République asiatique. Son concepteur n’est autre que Moshe Safdie, le Canadien qui a dessiné les lignes du Marina Bay Sands, énorme complexe hôtelier situé à deux pas du quartier des affaires, doté de 2’560 chambres, d’un casino et d’un musée.
Au sommet des trois bâtiments de 55 étages, une terrasse d’un hectare accueille la plus longue piscine à débordement du monde (146 mètres).
Cet ouvrage, réalisé en 2010, avait vu son budget exploser au fil des années pour atteindre 8 milliards de dollars singapouriens (5,61 milliards de francs), alors que les premières estimations tablaient sur un chiffre proche de 5,05 milliards de dollars singapouriens (3,54 milliards de francs).