Blackpool? Une ville côtière du nord-ouest de l’Angleterre, et un simulacre de Las Vegas made in UK où de bien étranges animaux nocturnes déambulent. Célèbre pour ses casinos et festivités d’enterrement de vie de garçons (et de jeunes filles), la cité a les faveurs de nombreux britanniques, un défouloir où tous les excès sont permis. «Une grande et sale spirale où s’entremêle débauche, décadence, rire, vomi, menottes en fourrures et déguisements», selon les termes de Dougie Wallace. Le photographe a vu évoluer le phénomène. Après y avoir vécu dans les années 1980, il a décidé de narrer visuellement les délires de cette ville transformée en gigantesque exutoire en plein air dans Stags, hens & bunnies: a Blackpool story.
Tout a commencé par une photo, celle d’un homme entièrement nu, pantalon sur les chevilles et attaché à un lampadaire avec un film plastique, sur lequel le photographe a trébuché. Depuis, armé de son appareil photo et durant trois ans, il témoigne des situations plus qu’absurdes auxquelles s’adonnent les fêtards. «Ma connaissance des lieux m’a permis de développer un sixième sens. C’est comme si je savais quand allait apparaître un nichon, un type en train de vomir dans le caniveau ou une chute avec écorchures sur les genoux à la clé».