C’est un tag qui a fleuri récemment dans les campagnes et sur les murs des villes françaises. Un sigle mystérieux, porteur d’une nouvelle forme d’activisme et de revendications: instaurer des «zones à défendre» (ZAD) partout et toujours. Avec pour seuls mots d’ordre: résister et saboter.
Remettant en cause un modèle capitaliste et productiviste basé sur la croissance, les zadistes ont repris à leur compte le jargon administratif des urbanistes et des pouvoirs publics.
Sur un territoire préempté par les collectivités locales et transformé en «zone d’aménagement différé» (ZAD), ces nouveaux militants écologistes construisent des lieux de vie et de lutte collectives. La première ZAD française sort de terre, ou plutôt de la boue du bocage nantais, en 2008.